Jeu vidéo en développement depuis 2019, sortie sur Steam bientôt. Échoué sur une planète lointaine après une avarie de voyage spatial, dans la forêt peinte, une forêt fossile dans un monde arrêté, peuplé de ruines d’une civilisation perdue qui a dédié son culte et ses temples à la nature. On entend seulement le chant des arbres, le vent souffle à travers les feuilles pétrifiées.
On collecte des artefacts laissés par cette mystérieuse culture archaïque et on interagit avec un algorithme de génération d’arbres qui ramène à la vie la forêt pétrifiée. C’est une promenade à travers des architectures oniriques perdues dans une forêt surréaliste, ornées de sculptures fantastiques figées dans l’éternité.
« Dur à la tâche, le bagage léger et le cœur joyeux, le dessinateur se réjouit de la simplicité merveilleuse de son art qui lui permet de se contenter d’une plume, d’encre de Chine et de papier. Il invente ses créatures, imagine et justifie des choses impossibles. Discipliné, il éduque pendant des années son œil, sa main et son caractère jusqu’à concevoir progressivement cette grâce et cette innocence céleste qui peuvent tout faire comprendre avec quasiment rien. Il ne cesse alors de se perfectionner dans la maîtrise de son art, jusqu’à n’être plus qu’un jouet vivant articulé à son esprit. Il pourra de la façon la plus implacablement pénétrante donner comme il veut à chacune de ses idées une vie fragile. Cette souveraine chance est le but auquel il aspire. Mais dominer librement le flot de ses rêves les plus inquiétants et les soumettre, dociles, à sa puissance, est le véritable sens de cet art qui donne à entendre la mélodie intime de la vie de son maître jusqu’au moment où l’outil échappe à sa main. »
Alfred Kubin, 1922
Grotte des humanoïdes chauves-souris. Les stalactites de sang, ceux qui coulent sur les machines grises produisant des étalages d’illusions matérielles. Cavité souterraine, résistante au temps, qui sculpte la gravité en temple naturel. Négatif photographique des cycles de destructions et reconstructions de surface.
Walled Garden est un monde onirique d’assemblages hybrides, d’architectures mécaniques et spectaculaires, chimère industrielle peuplée de scènes théâtrales jouées par des personnages inanimés. Elle flotte dans l’espace avec le vacarme assourdissant de ses machines de subsistance autonome. Cette structure se souvient, de traces vidéo d’une époque organique, d’errances dans une forêt brumeuse, d’une vie primitive et inconsciente. Elle est le combat vain d’une intelligence artificielle sans limites, confrontée à sa propre monstruosité. La folie, seule véritable issue pour justifier cette existence virtuelle; destinée à construire son propre corps selon son vouloir, les poèmes mécaniques sont autant de tentatives d’en établir un plan architecturale. « Si tu plonges longtemps ton regard dans l’ abîme, l’ abîme te regarde aussi. »
EXPOSITIONS – PROJECTIONS PUBLIQUES :
2017 ABÎME, PROJECTION, FESTIVAL SISMIQUE, LA CHAUFFERIE, HEAR, 16.03.17, STRASBOURG.
2016 ABÎME, PROJECTION, ATELIERS LE WONDER, 22.11.16, PARIS.
2016 WALLED GARDEN III, PROJECTION, INACT FESTIVAL, STRASBOURG.
2016 WALED GARDEN III, PROJECTION, PANORAMA VIDEO, BASTION 14, STRASBOURG.
2015 VOLANTE, VIDEO INSTALLATION, 16.01.15 – 25.01.15, E-WERK, FREIBURG.
2014 WALLED GARDEN II, PROJECTION – INSTALLATION, 8.11.14 – 7.12.14, DE LA CHARGE, BRUXELLES.
2013 VIDEOSERRE, VIDEO INSTALLATION , MANUFACTURE DE TABAC, STRASBOURG.
2012 WALLED GARDEN, INSTALLATION, E-WERK, FREIBURG.
Artiste multidisciplinaire, diplômé de la Haute école des Arts du Rhin en 2013. Vit et travaille en Alsace. Mon travail est une traduction dramatique de la confrontation entre les organismes naturels et le monde industriel et aseptisé des machines. Le médium principal pour mes recherches est l’image de synthèse, dans lequel je maintiens une pratique constante et tente d’être à l’affût des nouvelles technologies du virtuel. Autour de ce cœur gravitent des recherches expérimentales du son et de la vidéo, et une pratique originelle du dessin.
© 2024 VICTOR SCHMITT